Accueil A la une Concert de l’Accademia di Santa Sofia au Festival international de musique symphonique d’El Jem : Le pouvoir indéniable de la musique classique

Concert de l’Accademia di Santa Sofia au Festival international de musique symphonique d’El Jem : Le pouvoir indéniable de la musique classique

 

Evoquer l’Italie fait penser dans le monde entier à la musique classique, où les symphonies puisent leurs origines, d’abord en préludes d’opéras. Le répertoire de musique symphonique italienne est d’une incroyable richesse et fascine encore tout autant mélomanes et artistes accomplis. Dans un cadre colossal chargé d’histoire, l’Accademia di Santa Sofia nous a invités, la soirée du 24 juillet, à un voyage au cours duquel nous avons entendu un florilège d’œuvres des plus populaires.

L’amphithéâtre romain de l’antique Thysdrus, la ville d’El Jem, témoigne encore de l’apogée de la culture romaine en Tunisie. Le monument qui date du IIIe siècle est inscrit sur la Liste du Patrimoine mondial de l’Unesco. Le site officiel évalue sa contenance à 35.000 spectateurs, ce qui en fait le 3e plus grand amphithéâtre du monde romain, après ceux de Rome et Capoue. En témoin majeur de l’histoire d’El Jem, à laquelle il apporte toujours sa touche particulière, il symbolise la prospérité de la ville antique et nous ramène du temps des combats des gladiateurs de jadis au contexte bien plus raffiné d’aujourd’hui. Cette réalisation architecturale exceptionnelle contribue à diffuser la haute culture artistique en accueillant le Festival international de musique symphonique d’El Jem dont la 37e édition se tient cette année du 17 juillet au 20 août.

Des pièces majeures du répertoire symphonique italien

Evoquer l’Italie fait penser dans le monde entier à la musique classique, où les symphonies puisent leurs origines, d’abord en préludes d’opéras. Le répertoire de musique symphonique italienne est d’une incroyable richesse et fascine encore tout autant mélomanes et artistes accomplis.

Dans un cadre colossal chargé d’histoire, l’Accademia di Santa Sofia nous a invités, la soirée du 24 juillet, à un voyage au cours duquel nous avons entendu un florilège d’œuvres des plus populaires. En consolidant un répertoire qui remonte au XIXe siècle, violons et violoncelles se sont unis dans cette soirée hors du commun pour transporter le public dans l’univers enchanteur des maîtres musicaux italiens. Sous un éclairage doux qui renforce la magie du lieu, la soirée a été ouverte par l’Hymne national tunisien, joué par cet orchestre qui est une référence artistique en Italie et à l’international. Par la suite, les œuvres rayonnantes des plus illustres compositeurs italiens ont été magnifiées par les interprétations exceptionnelles des douze musiciens de l’Orchestre de Chambre Académie de Santa Sofia. D’une symphonie à une autre, ils nous ont menés en Italie avec des airs de Gioachino Rossini, de Giacomo Buccini et principalement de Giuseppe Verdi, arrangés pour orchestre à cordes. Les musiciens ont révélé au public la splendeur des œuvres qui dominent encore le répertoire de l’art lyrique, un siècle et demi après leur création. Sinfonia de la gazza ladra, Intermezzo da cavallieria rustica, Danze dal 2e atto di Aida et bien d’autres morceaux se sont succédé lors du concert, exécutés avec une sensibilité et une virtuosité remarquables. Du brillant et vibrant au solennel et doux, chaque son produit par les archets a permis une expérience immersive au public transporté par le lyrisme envoutant des compositions et la finesse de l’interprétation. Le jeu debout a ajouté une dimension visuelle dynamique à la performance des musiciens italiens. C’est l’énergie festive qui l’emporte à la fin quand le son puissamment romantique des violons a cédé la place à des passages plus vifs et dansants, pour des élans plus passionnés sous le ciel étoilé d’El Jem. Des morceaux très connus, comme la Sinfonia Dal Barbiere di Siviglia de Rossini et La Traviata de Verdi, ont été joués pour la plus grande joie des spectateurs qui ont marqué le rythme et la cadence par leurs applaudissements.

La musique symphonique, une langue universelle

La troisième soirée du Festival de musique symphonique d’El Jem a rassemblé un très grand nombre d’admirateurs, dont beaucoup d’étrangers venus assister à cette rencontre musicale de haut niveau. Des bus mis à disposition par les organisateurs ont permis de transporter les festivaliers depuis la capitale. Cette expérience inédite est une opportunité pour explorer la délicatesse des symphonies, tissant des liens entre les cultures de part et d’autre de la Méditerranée.

La musique classique est certes un langage universel transcendant les frontières. Une musique sans paroles, mais où chaque note semblait raconter une histoire, chaque mélodie évoquait des émotions profondes. Plus qu’une célébration de la musique symphonique, ce concert est un pont culturel entre la Tunisie et l’Italie et une démonstration éclatante de la puissance unificatrice de l’art. En effet, l’ambassade de l’Italie et l’Institut culturel italien de Tunis ont soutenu l’évènement et SEM l’ambassadeur d’Italie a été présent en soirée.

L’orchestre de l’Accademia di Santa Sofia, fort de sa reconnaissance internationale, n’a pas déçu, offrant une performance à la hauteur de sa réputation. Le public, conquis, a montré son appréciation devant les envolées virtuoses. D’ailleurs, des salves d’applaudissements et des acclamations ont longtemps résonné après les dernières notes. Les expressions admiratives et les discussions animées se sont poursuivies à la sortie de l’amphithéâtre, témoignant de l’impact profond de cette soirée musicale. Une preuve que la musique classique a enchanté la ville d’El Jem et ses visiteurs.  Si le public a réagi avec une intensité aussi palpable, c’est que cette soirée restera gravée dans les mémoires comme un moment fort du festival et un hommage vibrant à la beauté et à l’émotion de la musique symphonique italienne en Tunisie.

Cette semaine consacrée à la musique italienne promet d’autres escales enchanteresses dans les œuvres des plus grands compositeurs, ce samedi 27 juillet. C’est l’Orchestre de la Guardia di Finanza d’Italie qui viendra créer des moments magiques. Officiellement fondé en 1926, il réunit des troupes créées depuis 1883 et compte aujourd’hui 102 interprètes provenant de différents conservatoires italiens. Un rendez-vous à ne pas rater.

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